Saas Fée Zermatt
C’est donc à 5 que nous quittâmes Denfert ce 31 mai. Mais après un lâchage à Sion nous arrivâmes 4 Saas Fee, ce premier juin 2000. Jacques O., FrédoJacques H. et Denis H. Les habitudes club furent scrupuleusement respectées comme va vous le prouver ce récit.
D’abord on prend son temps au petit dej. On se retrouve sur les peaux à 2900vers midi pour attaquer l’Allalin, 4000 pépère. A 3600 au niveau de la rimaye, la neige est aussi lourde que les jambes, le soleil tape fort. On éffectue une traversée vers le restau panoramique fermé à cette époque. Une pause casse croûte et on se lance dans une descente du glacier directe entre les séracs et les crevasses, certes pas méchantes. La pente est raide mais sympa et on traverse le tunnel qui mène au métro feslskin fermé lui aussi. Puis on gagne Britannia 3030 bien rempli. Le beau Denis perd de sa superbe et heureusement que sa cour habituelle n’était pas là car son prestige aurait volé en éclats. Après une nuit moyenne et un petit déj à 4h, nous voilà sur les planches à 5h20. Nous partîmes à trois, après avoir donné des devises et de l’aspirine au pas brillant Denis, et fîmes deux groupes; Jacques H. décidant qu’il nous attendrait à l’Alderpass. Le groupe principal se subdivisa rapidement en deux sous groupes nécessités par une différence d’allure assez notable. Est il utile de préciser qui était dans le sous groupe de tête? Toutefois le premier groupe devait se reconstituer au sommet à 4200. Frédo avait évidemment fini son casse croûte. Doit on dire qu’elle mange peu, mais lentement? Mais comme c’était prévu, le grand groupe de trois se retrouve à l’Alderpass, 3800, qui fut descendu à vive allure sur une neige excellente, jusque vers 3000. Il nous fallait regagner le Stockhornpass 3400 en tirant sud est. Ce que nous fîmes après avoir franchi quelques cailloux en travers de notre trace et s’être encordés sur la partie plate du glacier en fusion. Bien vite Frédo pris la tête des opérations faisant une jolie trace et, heureuse de se trouver dans un cadre aussi beau pris la direction ouest. Comment le lui faire savoir? En attendant qu’elle s’arrête, ce qu’elle ne fit que tardivement. Le col fut atteint après un retour en arrière et la descente se fit comme une montée en poussant sur les bâtons. Nous franchîmes la désescalade bien connue pour arriver vers 17h30 au refuge Betemps surchargé. Une place au grenier nous fut attribuée et le repas nous fut servi à 21h. Levé samedi à 3h, le petit déj est superbement organisé. Comme la veille on fait deux sous-groupes, Jacques H. préférant suivre un autre objectif avec d’autres gens. L’objectif est la Nordend et la bifurcation vers 4000 est atteinte sans difficulté. Comme la veille le sous groupe de tête va bon train. Et le sous-groupe de queue voit le sous-groupe de tête s’allonger brusquement avant la rimaye vers 4200. La journée de la veille avait laissé des traces. Les 2 sous-groupes reconstitués, malgré l’heure acceptable, 9h30, voyant les nuages s’amonceler décident la retraite. Descente superbe dans une neige bien dure et arrivée au refuge vers 10h30 pour une voluptueuse bulle au soleil. Bien vite le temps se couvre et la pluie fait son apparition. Vers deux heures Jacques H. était rentré et l’à nouveau beau Denis avait fait la longue traversée Britannia Betemps via Stralhorn, seul et en 4h de moins que nous, chapeau! Comme Antoine et Michèle revenaient du Liskam, le club reprenait forme. Le refuge moins bondé redevenait sympa et une couchette à couettes nous était attribuée. Le Dimanche, tout le monde était près au départ à 4h quand la pluie fit son apparition, nous décourageant les uns après les autres. C’est donc la couette que nous regagnons. Mais vers 5h30 Jacques H. nous annonce son départ pour Signalkope avec des gens qui veulent bien de lui. Endormis je lui demande d’être là pour 11h afin de ne pas rater le bus. Ce n’est que vers 12h30, que nous le revîmes car il faut dire qu’entre temps le soleil était revenu. Vers une heure, nous quittâmes Betemps par la moraine et le glacier que nous avions vu 20m plus haut en 81 si mes souvenirs sont bons. Après 3h de marche, les skis sur le sac dans un cadre superbe au milieu des marmottes , gentianesœillets et pensées des alpes, nous prîmes place dans le train du Gornergratt, et après un pot à Zematt, nous prîmes le tarin pour Stalden avec les autres équipes du GUMS. La repas fut pris à Martigny que nous quittâmes à 22h30. Tout semblait parfait pour atteindre Denfert vers 5h30, lorsque que du côté de Vallorbe le splendide Néoplan de Delion s’immobilisa. La durite du turbo avait lâché. Une réparation de fortune tenu 20 km et là nous dûmes attendre l’assistance. Si bien que sur le coup des 6h, lundi, nous n’étions qu’à Besançon où Jacques H. toujours épris de liberté sauta dans un TGV. Le reste de l’équipe arriva à Denfert à 11h30 et pour ma part je fus un peu avant 14h sous la douche qui, soit dit en passant ne fut pas un luxe. Dois-je dire que j’eus deux places dans le TGV? C’est poutant la vérité. Bref il reste à faire Castor et la Nordend…Avis aux amateurs. Et à l’année prochaine pour de nouvelles aventures.
Jacques