AVENTURE DANS L'UBAYE
Le w-e du 29-30 janvier me semble déjà un peu loin mais je ne me souviens néanmoins guère de péripéties comparables à celles du w-e précédent, non, c'était juste un w-e de ski, mais un de rêve.Malgré l'absence du super-chef (Denis), largement compensée par la présence de Michal, nous parvenons au complet à ne pas louper le car malgré son retard faramineux. Arrivé en Ubaye, nous sommes, cueillis par la voiture du gardien (merci Michal) et nous installons au refuge du Maljasset sans avoir à accomplir d'efforts (voilà les vraies randos !). La météo, annoncée grise depuis Paris, se révèle agréablement clémente : à peine quelques traces de nuages d'altitude et une température très douce pour les 2000 m du refuge. Fins prêts (à 11h), nous abandonnons la mort dans l'âme la perspective de retrouver le chef bien-aimé (qui pendant que nous nous faisions un sang d'encre surfait tranquillement en station, oublieux du rendez-vous) pour nous élancer depuis le refuge en direction de l'Alpet. Démarrant par des pistes de ski de fond en un beau fond de vallée, nous montons sur un premier plateau que nous laissons pour pénétrer dans la forêt en bordure d'une ancienne carrière de marbre!!(qui servit pour le Panthéon suivant Patrice, notre érudit de l'Ubaye). Là la neige se gâte, sans aucune cohésion, elle nous conduit à une montée léniniste (deux pas en avant, un en arrière) dont nous triomphons malgré tout grâce encore à Patrice qui trace vaillamment entre les souches et les branchages denses. Sortis de cette maudite forêt, nous cassons la croûte sous un soleil mitigé pour finir de monter tranquillement vers le sommet. Sur l'arête, les grandes plaques herbeuses se multiplient qui nous conduisent (sauf Laurent que rien n'arrête) à déchausser pour finir en crampons. Le plein soleil est au RV au sommet pour nous (et pour consoler Agnès victime d'un petit coup de barre avant la dernière pente). La descente est fantastique, dans une neige légère et peu profonde qui permet de belles traces (surtout dans la forêt, sauf quand il y a des arbres, Agnès !).Arrivés au refuge, joie ! le chef et les autres (Mado, Didier et Carole) sont là, à essayer de tromper leur ennui d'être à la montagne par une partie effrénée de Monopoly. Michal intervient rapidement pour empêcher les autres de plumer intégralement Carole (surtout le chef, sans scrupules). Après le repas nourricier, Carole ouvre ses cadeaux (oui, c'était son anniversaire) pour découvrir une polaire ...de chef.Au matin, bonheur de mettre des chaussures chaudes et sèches avant que de reprendre (sans Didier et Carole qui ont trop vu la neige de près la semaine précédente et qui finiront leur journée sous dix couvertures superposées) le même début de chemin que la veille. Au premier plateau, tandis qu'avec Pierre nous sortons force compeed et élasto pour soulager Delphine qui nous improvise une sulfureuse séance de strip-tease dans la neige, Agnès que rien n'arrête continue en tête suivie (péniblement) du chef et de la caravane. Nous montons le vallon dans une bonne neige et un petit vent. Dans le ciel un superbe et gigantesque phénomène optique avec de magnifiques couleurs qui divise les scientifiques. Nous finissons par reformer un groupe soudé et uni avant d'entamer, sous la direction de Michal et Patrice, les dernières pentes qui contournent l'Aiguille Large. Arrivés au col, sous un grand soleil, petite pause pour certains (Michel enrhumé, Agnès solidaire de Delphine) tandis que les autres finissent (même Rémi que ses superbes ampoules n'arrêtent pas) la petite pente herbeuse qui mène au sommet pour picniquer. La vue s'y révèle imprenable avec un a pic assez vertigineux. Nous amorçons une courte descente vers la base de l'aiguille Pierre André que nous contournons. La neige bien croûtée par endroits fait se multiplier les gamelles. Au pied de l'aiguille, une petite remontée (ah ! remettre les peaux !) nous ouvre la voie vers la descente finale. Au col, on reconnaît le chef en ceci qu'il retire ses peaux les skis aux pieds...Après une petite engueulade classique entre chefs sur les itinéraires, nous attaquons la descente qui se révèle plus bas très bonne. Michal craignant la monotonie d'une descente trop huilée nous fait faire un peu de cross entre les rochers avant que nous ne retrouvions des traces dans la forêt. La bonne neige épaisse (voire collante vers la fin) nous permet de descendre, à rythmes variés, vers la vallée et la rivière. Une dernière!! montée en fondeurs vers le refuge et nous voilà rentrés au ! bercail tournée offerte par le club (*)!
Julien
* au premier degré! car au second chacun paye (le secrétaire)