AVENTURE DANS LE BRIANCONNAIS Accueil

Afin de vous faire regretter de n'avoir pas participé à ce sympathique WE voici quelques narrations le concernant.

 Signalons tout d'abord que la quantité astronomique de participants (12) associée à l'éclectisme des niveaux sportifs à conduit notre chef bien aimé ( Roland ), ( ...et je n'ai rien reçu en échange de ce qualificatif gratuit...) à scinder notre valeureuse équipe en deux groupes. Afin de ne pas choquer d'éventuelles susceptibilités fragiles, le premier groupe ( Catherine M., Jean, Julien et moi même ) sera appelé: "groupe des moins faibles ( GDMF )", et le second ( Roland, Nicole, Michel ,Jacques, Catherine B., Michèle, Agnès, Claude ): "groupe d'encadrement des débutants confirmés ( GEDC )". Faisant partie du premier, mon récit portera donc essentiellement sur les périgrinations de celui-ci.

 

Après un petit déjeuner classique à Cervières et cent premiers mètres de dénivelé rapidement avalés en bus sur la route de l'Izoard, GDMF+GEDC se dirigent sous le chaud soleil d'une journée qui s'anonce agréable et sur une neige encore présente en ce versant nord, à travers forêts et clairières jusqu'au point de séparation.

 

Alors que GEDC prend la direction du Col Perdu, nous mêmes ( soit GDMF pour ceux qui n'auraient pas suivi ) entamons gaillardement les pentes d'abord en sous bois menant au Col des Portes. Au sortir de la forêt la traversée d'un ruisseau au mauvais endroit nous a occasionné deux nouvelles traversées gratuites et quelques déchaussements et redescentes additionnelles, bienvenues en cet iténéraire somme toute bien trop débonnaire pour le groupe de pointe que nous avions décidé de former. Les 1200m de dénivelé de cette première journée ne constituèrent qu'une formalité ( en un seul mot ) et nous nous retrouvâmes au Col des Portes, non sans avoir lorgné durant une partie de l'ascenssion GEDC visible au loin comme de petits points bien bas maculant ces immensités blanches pour lesquelles notre attirance nous incite à ces évasions aventuresques. Le casse croute pris au col fut d'une délectabilité à la hauteur du beau temps et de notre forme olympique qui caractérisent cette journée. Mon seul regret fut ces pentes pierreuses menant au Grand Pic de Rochebrune qui semblaient d'une facilité provocante et que le destin m'obligea à simplement regarder, réservant une ascenssion éventuelle pour un séjour prochain.

 

La descente fut admirable sur les 450 premiers mètres de dénivelé, pour se poursuivre mi-neige, mi-langues terreuses et se terminer skis sur le sac en hors piste total dans la forêt, les spatules des skis bataillant avec les branches entrelacées, derrière Catherine dont le sens de l'aventure n'a rien à envier aux péripéties les plus audacieuses de notre Nicolas Hulot national.

 

La seule difficulté d'itinéraire rencontrée durant ces deux jours fut de trouver le gite réservé à Brunissard par notre chef bien aimé ( un certain charme aurait manqué à ce séjour si tout avait roulé sans surprises ). Après cinq ou dix minutes d'itinérance dans les abords de ce village typique du Queyras, nous nous sommes résignés à aller déranger un quelconque autochtone en allant frapper à la porte d'une maison voisine. Renseignement pris, nous pûmes ainsi nous engouffrer dans la chaleur amicale du hâvre montagnard qui nous était dévolu, pour sans attendre aller engloutir force bières et cocas en récompense ce ce spendide crapahut.

 

Il faut croire que les groupes avaient été bien construits car GEDC arriva bien plus tard que nous. La petite forme de Jacques fut principalement la cause de cet état de fait. Nous espérons tous que ce dernier retirera tout de même de ce week end un souvenir positif, en ayant ainsi eu la possibilité de juger des conditions que requiert la pratique d'une telle activité, et qu'il saura évoluer de manière à pouvoir revenir bien vite parmi nous.

 

La douche n'a pas rebuté tout le monde et certain(e)s n'ont pas manqué de succomber a ce plaisir caractéristique du confort citadin.

 

Le repas fut bien animé. Ce fut l'occasion pour GDMF et GEDC de se retrouver unis dans le rire et la bonne humeur, la séparation temporaire ayant au moins l'avantage de permettre à chacun des groupes de narrer ses aventures à sa façon.

Les groupes furent bizarrement modifiés pour ce qui concerne les "activités" nocturnes, les filles décidant unilatéralement et sans aucune concertation avec le reste de l'équipe de constituer une chambre autonome et sans aucun élément masculin. Les commentaires allèrent bon train, conduisant même jusqu'à des propos à l'interprétation délicate, Claude demandant à Catherine B. si elle a des pilules pour qu'il puisse venir la voir durant la nuit si par hasard Morphée décidait de lui refuser ses bras. Tout çà par une nuit de pleine lune...

Et ceci sous prétexte que les éléments mâles ronflent bien plus que les femelles et que tout est bon pour s'octroyer les meilleures chances de passer une bonne nuit ! N'empêche qu'il faut alors féliciter Nicole pour n'avoir pas voulu suivre ses collègues sexistes et accepté de garder pour elle toute seule dans une chambre particulière son ronfleur préféré, j'ai nommé...notre chef bien aimé.

Nul ne saura jamais ce qui se sera passé durant cette nuit mystérieuse, toujours est-il que Claude est arrivé le lendemain au col des Ayes en bon dernier et seul en compagnie de Catherine B.

 

L'organisation de ce WE fut quasiment sans faille, NCBA ( traduisez vous mêmes ) ayant même commandé une bonne chûte de neige durant la nuit afin d'éviter à l'équipe de devoir porter les skis durant une partie non négligeable de la montée au col des Ayes, tout en ayant l'intelligence de faire revenir le soleil et le ciel bleu peu après notre départ matinal. Il y a tout de même de grands talents au club montagne !

 

Ceci dit la température n'étant pas des plus fraiches, la légèreté de la neige laissait quelque peu à désirer ( comme quoi on ne peut quand même pas tout avoir ou bien comme quoi NCBA a encore des progrès à faire ) et faire la trace demandait de certaines capacités musculaires au niveau des cuisses afin de soulever les tonnes de neige qui recouvraient les skis à chaque pas.

Les deux groupes avaient été très légèrement modifiés pour cette deuxième journée d'aventures, Agnès passant de GEDC vers GDMF, les deux groupes suivant un itinéraire identique mais GDMF partant devant.

A noter de plus que Jacques, accompagné de son ami et guide perso Michel, est rentré sur Cervières par le col de l'Izoard, sécurisant ainsi un retour qui aurait pu être délicat au vu de l'expérience de la veille.

 

Le col des Ayes fut un lieu de retrouvailles convivial pour les deux groupes enfin définitivement réunis. Notons tout de même l'infructueuse tentative de Jean et moi-même pour l'ascencion à pieds, depuis le col, du Pic de Beaudouis, dont les raides pentes caillouteuses recouvertes de neige fraiche rendaient l'entreprise quelque peu hasardeuse, une glissade eventuelle y étant interdite. Nous montâmes d'à peine 50 mètres.

 

Casse croute, puis nous rejoignons le vrai col un peu en contrebas avant d'entamer une descente dont les semelles des skis se souviendront longtemps. Commander de la neige, c'est pas mal, mais tant qu'à faire ce serait bien si elle recouvrait un peu plus les cailloux !!!

Enfin bref, plus bas c'est mieux, et nous profitâmes au mieux des pentes maintenant bien enneigées longeant le torrent, finissant dans la forêt pour finalement aller échouer sur l'herbe près des chalets des Ayes, pour une pause prolongée ayant bien failli faire scinder une fois de plus l'équipe en deux groupes, la topologie et la nature de l'endroit choisi n'ayant pas l'assentiment total de tout le monde.

 

La fin du trajet s'effectuera à pieds sur la route jusqu'à Villard Saint Pancrace, dont un jeune autochtone eu la gentillesse de nous indiquer le seul bar ouvert le dimanche, même que c'est là qu'il paraît qu'il va acheter des bonbons. Un peu de mal tout de même pour se retrouver au complet tout de suite, Catherine M. et Michèle ayant décidé de terminer le trajet goudonné loin devant, manquant ainsi la précieuse information quant à la position précise du bar sus cité.

 

L'attente du car fut un peu longue, ce qui fut dû soit à une organisation comportant malgré tout ses inévitables déficiences ( ceci est un test, car des fois il arrive que NCBA démarre au quart de tour...), soit à des qualités sportives de l'équipe réellement admirables et ayant engendré un parcours de l'itinéraire prévu en un temps record.

 

Le dîner à Villard d'Arène fut fort bon et largement apprécié ( merci NCBA ! )

 

Mais le passage en couchettes seulement à Bourg d'Oisans le fut un peu moins ( ouh là là NCBA !!! )

 

Amitiés à tous et à toutes

 

Patrice