EXPEDITION "PERÙ 1999" |
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Expédition ayant reçue l'agrément de la FFME le 4 Avril 1999 présentation
Membres de l'expédition
:
Objectifs et réalisations: L'objectif de l'expédition était de combiner un trek avec l'ascension au passage de sommets dont l'Alpamayo, le Chopicalqui et le Huascaran. Le trek, fort beau, a été une réussite parfaite tant dans son déroulement que dans son organisation. Le parcours réalisé est mentionné sur la carte ci-après. Deux des trois principaux sommets envisagés (Chopicalqui
et Huascaran) ont été atteints. Des ascensions d'objectifs
secondaires ont entre autre été réalisées.
Remerciements: à Jean-Paul Crisan pour l'organisation du séjour,
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Organisation du trek via l'agence TAWA par Jean Paul Glassey.
Hébergement à Las Cordilleras quelques km en aval de Huaraz
à Yungar (ne pas confondre avec Yungay). Liaisons fréquentes
avec Huaraz par collectivos.
A Lima, l'hôtel Espana est conseillé pour son charme pittoresque
(5 USD la nuit, confort correct pour le Pérou).
A part les soles péruviens, la seule monnaie facilement négociable est le Dollar US. Une seule officine assure le change des francs à Huaraz avec une marge de l'ordre de 20% . La plupart des denrées courantes s'approvisionnent facilement
à Huaraz. Le matériel de montagne peut se louer à
Huaraz, mais est assez cher et il est difficile de trouver du matériel
technique.
Quelques tarifs:
Change : 3.26 soles par USD lors de notre séjour. Cartographie et topos. En attendant des jours meilleurs promis par les suisses, la moins mauvaise
carte est celle au 1/100 000 de l'institut géographique du Pérou,
difficile à trouver.
Cette cartographie précaire rend fort utile le recours à un guide local pour un trek tel que le notre. L'accès aux sommets classiques est par contre assez évident. Le topo de 1995 de David Sharman "climbs of the Cordillera Blanca of Peru" reprend parfois des descriptions d'itinéraires anciennes devenues obsolètes du fait du retrait des glaciers. L'état des itinéraires glaciaires est très variable d'une année sur l'autre, notamment en fonction de l'enneigement hivernal. Des renseignements sont disponibles à la Casa de guaias (bureau des guides) de Huaraz avec un livre de courses consultable. Météorologie : Comme habituellement en cette saison, de longues périodes de
beau temps ont été entrecoupées de plus courtes périodes
nuageuses. Les nuages apparaissent surtout l'après midi et les précipitations
sont très faibles.
Lors de notre séjour:
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A mi-chemin du col précité, monter directement vers le sommet (trace ténue, quelques cairns). Une grosse moraine, des pentes neigeuses faciles en contournant de petites barres rocheuses jusqu'au col entre les deux sommets. Celui de gauche s'atteint par une très courte arête neigeuse qui nécessite piolet et crampons (photos n° 1 et 2) (2h45, PD- sur les derniers mètres). Magnifique belvédère (photos n° 3 ,4 et 5). Du col 4750, le chemin traverse au NE puis descend dans la quebrada Alpamayo. Bifurquer à droite peu avant la fin de la descente pour rejoindre le fond de la vallée vers 4000m, en amont d'Alpamayo, par une marche à flanc (1h30). Vestiges pré incas et emplacement de camp.
Montée au NE au col de Cara par un chemin raide sur la gauche (rive droite) du vallon (délicat pour les mules). Le col est double; le chemin passe par le col de droite (4830m, 2h). Nous avions l'intention de gravir le nevado Pilanco (5273m), réputé facile, qui doit s'atteindre à partir du col de gauche. Non effectué en raison du mauvais temps. (Photo n° 5). Le considérable retrait glaciaire a laissé place dans ce secteur à des éboulis peu avenants. Après la descente du col de Cara, le chemin longe un vaste plan marécageux de flanc, rive gauche, puis traverse le torrent et remonte rive droite jusqu'à une crête herbeuse (4500m). Descendre vers l'Est jusqu'au vaste plan de la quebrada Tayapampa (3h du col de Cara). Camp le long du torrent. Traverser le plan et le torrent et continuer la montée rive gauche au pied d'une barre rocheuse. Le chemin, irrégulièrement tracé, poursuit jusqu'à la laguna Pucacocha, magnifique (2h) (Photo n° 8). Monter à la laguna Quitaracsa, cachée derrière une grosse moraine (cairns à droite de la moraine, mais il semble plus rapide de passer par la gauche). Poursuivre par la crête d'une moraine raide, ou les éboulis à gauche, jusqu'à buter sur une barre rocheuse (1h30). L'éviter par la droite et remonter une zone de dalles en zigzagant sur des vires, par une escalade facile. Suit un petit glacier (quelques crevasses) et la courte pente terminale du col à 45°. On peut monter facilement sur la bosse neigeuse à droite (5200m environ, 2h, PD).Vue splendide (Photos n° 9 , 10, 11 et 12). 3h pour la redescente au camp.
Du camp, descente de la quebrada Tayapampa par un chemin carrossable jusqu'à Huilcapampa (maison isolée sur l'autre rive du torrent, élevages d'Alpacas). Camp vers l'extrémité SE du plan (1h). Descente dans des pâturages bucoliques vers la quebrada Yanajanca. Bifurquer à droite avant la laguna Sactaycocha, effectuer une petite remontée et traverser un plan. Le chemin redescend vers la quebrada Yanajanca bien en aval du lac, sous une barre rocheuse. Le chemin descend le vallon, rive droite, puis rive gauche jusqu'au vaste plan de la quebrada Jancapampa, vers 3500m (3h). Camp. Ici eu lieu un mémorable match de foot: expé française 1- Pérou 3 ! Poursuivre par un bon chemin. Après avoir traversé horizontalement, monter en direction générale S jusqu'à la crête herbeuse du Tupatupa (4400m environ, 2h). Poursuivre horizontalement le long de cette crête vers l'E pendant 1h. Vue très dégagée sur la Cordillera Blanca. On atteint le col où convergent plusieurs chemin dont celui venant de la quebrada Ingenio au S. Petit emplacement de camp en contrebas du col, côté S (source). Du col, une sente suit la crête vers le SE
jusqu'aux ruines de Yayno, pittoresques, mais dégradées
par les graffitis (3h aller-retour).
Largement au dessus deu confluent avec la quebrada Sheccha, un sentier bifurque à droite (petite montée au départ) et traverse SW jusqu'à la quebrada Sheccha, au dessus des habitations (1h45). On peut aussi traverser au niveau des habitations, un peu plus long mais pittoresque (photo n°17). Remonter la quebrada Sheccha, rive gauche puis rive droite, jusqu'à la laguna Huercrucocha (3950m env., 1h). Camp. Du col, traverser à flanc à gauche puis rejoindre l'arête. Eviter quelques petits pointements rocheux par la droite et regagner le faîte à une épaule. Descendre franchement à gauche, contourner plusieurs ressauts en contrebas par des pentes peu raides et regagner le faîte au dernier pointement avant le ressaut terminal.. Descendre à la brèche qui suit, quelques mètres à gauche de la crête, par des rochers raides mais faciles. Escalader le ressaut terminal par des plaques de neige et des rochers facile mais délités. On déboucheà une petite brèche peu à droite du sommet N (F+, 2h30). Belle vue (photos n° 15 et 16). Le sommet principal est de l'autre côté du petit glacier sommital (crampons, piolet).
Variante (Antoine et Michèle): Du col de Pucaraju, descendre camper dans la quebrada Huaripampa (1h). Descendre cette magnifique vallée très fréquentée par les randonneurs jusqu'à Huaripampa (2h30). Prendre un chemin qui remonte rive droite et rejoint la quebrada Morococha. La remonter par le chemin qui rejoint la route un peu avant Vaquiera (1h30). Dépose sur le parking d'où part l'accès au Chopicalqui, situé au pied de la partie raide du col, à l'épingle de la route la plus au SW, au pied d'une moraine. Montée par un sentier au camp de base du Chopicalqui (0h30). Beau temps sans vent, excellentes conditions de neige. Magnifique course de neige variée sur un sommet très élégant, avec des vues splendides. PD+ Du camp moraine, montée en 6h, descente en 3h (+ 2h pour la descente au camp de base ). Plusieurs cordées par jour lorsque le conditions sont bonnes.
Du camp de base du Chopicalqui, descente à la route. Bus jusqu'au parking situé au confluent de la quebradaYanapacha ( ou q. Demanda). Emplacement de camp aménagé de l'autre côté du torrent (Yurac Corral). De là, un chemin conduit sans ambiguité au confortable et moderne refuge du Pisco (2h). Vaste emplacement de camp avec source en contrebas du refuge. Beau temps sans vent, bonnes conditions de neige. Magnifique course de neige, très fréquentée. F+ Incontournable sommet d'acclimatement de tous les alpinistes découvrant la région.
Sommet atteint à 10h: La chaleur rend déjà
les lointains brumeux. Pour pleinement bénéficier du panorama
exceptionnel, il est souhaitable d'atteindre le sommet avant 9h (
photos n°23 , 24, 25
et 26).
Nota: notre intention initiale était de gravir l'un des sommets du Huandoy, mais en raison du retrait glaciaire, la remontée au plateau 5800m par le versant Etelle que décrite dans le topo Sharman apparait déraisonnablement exposée aux chutes de séracs. En outre le couloir de glace d'accès n'existe plus et est remplacé par une barre rocheuse rébarbative (photo n°28) Dans l'après midi, montée au camp de base du Huascaran (4200m) par un bon chemin (3h). Location de mules et contrôle des taxes d'accès au parc au "lodge" de Musho. Petite étape de récupération. Remonter une grande zone de dalles peu raides mais lisses par un cheminement complexe, en suivant les cairns et les traces (trois passages d'escalade en II: Le petit ressaut au départ du camp, une fissure vers la gauche un peu plus haut et plus loin une dalle lisse). Une longue traversée vers la droite avec franchissment d'un torrent (attention au verglas) conduit à une moraine. La remonter et atteindre le camp le long du torrent, dans une autre zone de dalles peu inclinées. Remonter les vires et dalles au dessus du camp moraine pour atteindre le glacier (nombreuses lignes de cairns confuses) et de médiocres emplacements de camp (1h). Remonter le glacier peu incliné jusqu'au camp 1 avant les séracs (1h). Remonter une pente assez raide entre les séracs (40° maxi) réputée comme le passage clef, mais sans difficulté cette année (photo n°29) et effectuer une longue traversée vers la gauche dangereusement exposée aux chutes de séracs pendant 30 min. On atteint le camp 2 sous une grosse rimaye, versant W de la Garganta, vers 5900m (3h du camp1). Monter vers le sommet S en passant entre les séracs: Itinéraire peu évident et très variable. Lors de notre passage, quelques ressauts à 45° et deux murs verticaux de 5m (deux piolets nécessaires, AD+, délicats à la descente) cause de l'échec de nombreuses cordées. Ce passage est compliqué et nécessite un bon sens de l'itinéraire et une juste appréciation des risques. Après une dernière rimaye et une pente à 45°, on rejoint vers 6400m les vastes et interminables pentes sommitales, peu inclinées (photo n°30). Départ du camp 2 à 6h30, sommet à 11h juste au dessus d'une mer de nuages, retour au camp 2 à 14h et au camp moraine à 18h.
Splendide course par son ampleur et la variété de son
approche, mais les pentes terminales sont assez fastidieuses et le sommet
moins esthétique que le Chopicalqui.
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