EXPEDITION "PERÙ 1999"

compte rendu de l'expédition du club montagne du CNRS 

En Cordillera Blanca (Pérou) du 18 Juillet au 15 Août 1999.

Expédition ayant reçue l'agrément de la FFME le 4 Avril 1999

 présentation
 Logistique
 Déroulement de l'expédition



 
Présentation:

Membres de l'expédition :
Antoine Melchior
Michel Bulik
Michèle Chevalier
Catherine Coulaud
Jean-Paul Crisan
Denis Humbert

Objectifs et réalisations:

L'objectif de l'expédition était de combiner un trek avec l'ascension au passage de sommets dont l'Alpamayo, le Chopicalqui et le Huascaran.

Le trek, fort beau, a été une réussite parfaite tant dans son déroulement que dans son organisation. Le parcours réalisé est mentionné sur la carte ci-après.

Deux des trois principaux sommets envisagés (Chopicalqui et Huascaran) ont été atteints. Des ascensions d'objectifs secondaires ont entre autre été réalisées.
La formule Trek+alpinisme est intéressante pour découvrir un massif, mais elle ne permet pas de " faire le siège " en cas de conditions météorologiques défavorables, cas de l'Alpamayo. L'ascension de ce sommet en début de séjour et en traversée était par ailleurs un peu ambitieuse eut égard au portage nécessaire et au niveau d'acclimatement.

Remerciements:

à Jean-Paul Crisan pour l'organisation du séjour,
à Michèle Chevalier pour les démarches administratives,
à Jean-Paul Glassey pour le support logistique et son accueil chaleureux dans son magnifique domaine de Las Cordilleras,
au Vieux Campeur pour sa compréhension devant le manque d'organisation de nos achats de matériel,
au Club Montagne du CNRS pour son soutien moral et matériel.
à Yves Brière pour tous les précieux renseignements fournis.



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Logistique:

Organisation du trek via l'agence TAWA par Jean Paul Glassey.
Organisation parfaite. Il est probablement impossible de trouver mieux dans la région. En outre, Jean Paul qui est suisse parle français.
Adresse: centro touristico " Las Cordilleras"
Yungar- (Huaraz)  Perù
Fax: 0051 44 721 111
tél.:   0051 44 614 530
e-mail: cordilleras@rocketmail.com

Hébergement à Las Cordilleras quelques km en aval de Huaraz à Yungar (ne pas confondre avec Yungay). Liaisons fréquentes avec Huaraz par collectivos.
Confortable, cadre admirable et cuisine soignée. Nuit en bungalow (10 USD), ou sous tente (2 USD).

A Lima, l'hôtel Espana est conseillé pour son charme pittoresque (5 USD la nuit, confort correct pour le Pérou).
Possibilité de camper sur le toit de l'hôtel!

A part les soles péruviens, la seule monnaie facilement négociable est le Dollar US. Une seule officine assure le change des francs à Huaraz avec une marge de l'ordre de 20% .

La plupart des denrées courantes s'approvisionnent facilement à Huaraz. Le matériel de montagne peut se louer à Huaraz, mais est assez cher et il est difficile de trouver du matériel technique.
Des cartouches de gaz butane propane pour réchaud type "bleuet" se trouvent sur place à 4 USD par cartouche de 190g.

Quelques tarifs:
mule :5 USD par jour
muletier (arrierro) : 10 USD par jour
ne pas oublier la taxe d'aéroport au retour : 25 USD
entrée du parc du Huascaran : 60 soles, valable pour la saison
avion : aller-retour Lima: 6400 FF (on peut trouver mieux)
coût du trek payé à l'agence : 2420 FF
bus Lima-Huaraz: 35 soles

Change : 3.26 soles par USD lors de notre séjour.

Cartographie et topos.

En attendant des jours meilleurs promis par les suisses, la moins mauvaise carte est celle au 1/100 000 de l'institut géographique du Pérou, difficile à trouver.
La carte austro-allemande de 1932, au 1/100 000, disponible en France, est très imprécise et comporte de grossières erreurs d'altitude et de topographie. En outre le retrait glaciaire intervenu depuis est énorme, avec de nombreux lacs remplaçant les anciennes parties basses des glaciers.
Le schéma "touristique" de Felipe Diaz au 1/200 000 fournit quelques indications complémentaires avec des altitudes et des noms remis à jour.

Cette cartographie précaire rend fort utile le recours à un guide local pour un trek tel que le notre. L'accès aux sommets classiques est par contre assez évident.

Le topo de 1995 de David Sharman "climbs of the Cordillera Blanca of Peru" reprend parfois des descriptions d'itinéraires anciennes devenues obsolètes du fait du retrait des glaciers.

L'état des itinéraires glaciaires est très variable d'une année sur l'autre, notamment en fonction de l'enneigement hivernal. Des renseignements sont disponibles à la Casa de guaias (bureau des guides) de Huaraz avec un livre de courses consultable.

Météorologie :

Comme habituellement en cette saison, de longues périodes de beau temps ont été entrecoupées de plus courtes périodes nuageuses. Les nuages apparaissent surtout l'après midi et les précipitations sont très faibles.
Vent généralement faible ou modéré.
Températures assez constantes, avec gel la nuit au dessus de 4000m.

Lors de notre séjour:
du 20 au 23 Juillet: grand beau, avec fort vent en altitude le 23.
24 juillet: nuageux.
25 Juillet: très nuageux et venteux.
26 et 27 juillet: beau (nuageux l'après midi du 27).
28 juillet: nuageux.
29 juillet au 8 Août: grand beau (nuageux l'après midi du 8).
9 Août: nuageux jusqu'à 6000m.
10 au 12 Août: beau.
13 et 14 Août: nuageux
15 Août: très nuageux avec vent et précipitations significatives la nuit.



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Déroulement de l'expédition.

  • 20 Juillet: complément d'achats à Huaraz 
  • 21 Juillet: Transfert par minibus au village de Hualcayan (Panchopampa) où débute la randonnée, vers 3100m. Montée en direction NE  par des pentes raides par un bon chemin en lacets jusque vers 4000m (2h30). Emplacement de camp avec abri au niveau d'un canal d'irrigation. 
  • 22 Juillet: Après une courte montée, le chemin rejoint la quebrada de Las Lagunas. Traversée escarpée et pittoresque au dessus de la laguna Cullicocha.(4625m, 2h30). Emplacement de camp dans un très beau site. Le chemin monte au N puis à l'E pour atteindre le col 4850m situé à l'E du P.4939, beau point de vue. Descendre au N et atteindre un petit emplacement de camp vers 4550m (1h). 
  • 23 Juillet: Du camp, le chemin monte à un col (4750m, 0h45). 
Ascension du P. 5320 (Michèle Chevalier, Antoine Melchior):
A mi-chemin du col précité, monter directement vers le sommet (trace ténue, quelques cairns). Une grosse moraine, des pentes neigeuses faciles en contournant de petites barres rocheuses jusqu'au col entre les deux sommets. Celui de gauche s'atteint par une très courte arête neigeuse qui nécessite piolet et crampons (photos n° 1 et 2) (2h45, PD- sur les derniers mètres).
Magnifique belvédère (photos n° 3 ,4 et 5).
 Du col 4750, le chemin traverse au NE puis descend dans la quebrada Alpamayo. Bifurquer à droite peu avant la fin de la descente pour rejoindre le fond de la vallée vers 4000m, en amont d'Alpamayo, par une marche à flanc (1h30). Vestiges pré incas et emplacement de camp.
Remonter la quebrada Alpamayo à l'extrémité de laquelle se trouve un vaste emplacement de camp, vers 4250m (2h45).
 24 Juillet: Randonnée en aller- retour dans la partie supérieure de la quebrada Alpamayo, par temps médiocre.
Du camp, suivre le sentier rive gauche qui s'engage dans la vallée vers le S et franchit la moraine retenant la laguna Jankarurish (0h45).
Au delà du lac, remonter à droite un ressaut raide qui donne accès à un vaste plan. On atteint peu après le camp de base N de l'Alpamayo au pied d'un gros bloc (0h45).
Poursuivre par le vallon jusqu'à un deuxième lac caché derrière une grosse moraine raide (1h30).

Nota: La carte de 1932 est très inexacte dans ce secteur.

  • 25 Juillet: En raison du temps encore médiocre et d'un acclimatement jugé insuffisant, nous renonçons à l'ascension de l'Alpamayo initialement envisagée et poursuivons le trek.

  • Montée au NE au col de Cara par un chemin raide sur la gauche (rive droite) du vallon (délicat pour les mules). Le col est double; le chemin passe par le col de droite (4830m, 2h).
    Nous avions l'intention de gravir le nevado Pilanco (5273m), réputé facile, qui doit s'atteindre à partir du col de gauche. Non effectué en raison du mauvais temps. (Photo n° 5).
    Le considérable retrait glaciaire a laissé place dans ce secteur à des éboulis peu avenants.
        Après la descente du col de Cara, le chemin longe un vaste plan marécageux de flanc, rive gauche, puis traverse le torrent et remonte rive droite jusqu'à une crête herbeuse (4500m). Descendre vers l'Est jusqu'au vaste plan de la quebrada Tayapampa (3h du col de Cara). Camp le long du torrent. 
  • 26 Juillet:  Ascension du col E de l'Alpamayo (Michèle Chevalier et Antoine Melchior) (Photo n° 6). 
    Suivre le chemin rive gauche du torrent. Après avoir traversé le torrent à gué, le chemin principal monte vers la laguna Safuna. Dès le début de cette montée, bifurquer à droite par un chemin qui monte très progressivement rive droite le long d'un vallon, en direction du col (photo n° 7).
    Traverser le plan et le torrent et continuer la montée rive gauche au pied d'une barre rocheuse. Le chemin, irrégulièrement tracé, poursuit jusqu'à la laguna Pucacocha, magnifique (2h) (Photo n° 8).
Monter à la laguna Quitaracsa, cachée derrière une grosse moraine (cairns à droite de la moraine, mais il semble plus rapide de passer par la gauche). Poursuivre par la crête d'une moraine raide, ou les éboulis à gauche, jusqu'à buter sur une barre rocheuse (1h30). L'éviter par la droite et remonter une zone de dalles en zigzagant sur des vires, par une escalade facile. Suit un petit glacier (quelques crevasses) et la courte pente terminale du col à 45°. On peut monter facilement sur la bosse neigeuse à droite (5200m environ, 2h, PD).Vue splendide (Photos n° 9 , 10, 11 et 12).
3h pour la redescente au camp.
    Le reste du groupe fit la classique et belle randonnée de la laguna Pucacocha, puis de la laguna Safuna.
        Du camp, descente de la quebrada Tayapampa par un chemin carrossable jusqu'à Huilcapampa (maison isolée sur l'autre rive du torrent, élevages d'Alpacas). Camp vers l'extrémité SE du plan (1h).
  • 27 Juillet: Remonter le vallon vers l'E jusqu'au col de Sactaycocha (4600m, 1h45).

  •         Descente dans des pâturages bucoliques vers la quebrada Yanajanca. Bifurquer à droite avant la laguna Sactaycocha, effectuer une petite remontée et traverser un plan. Le chemin redescend vers la quebrada Yanajanca bien en aval du lac, sous une barre rocheuse. Le chemin descend le vallon, rive droite, puis rive gauche jusqu'au vaste plan de la quebrada Jancapampa, vers 3500m (3h). Camp.
        Ici eu lieu un mémorable match de foot: expé française 1- Pérou 3 !
     
  • 28 Juillet: Traverser le vaste plan marécageux en rejoignant la rive droite. Après environ 30 minutes de marche, monter au SE par un sentier jusqu'à des habitations et une zone de cultures pittoresques (vue sur les Pucahirca, photo n° 13).

  •     Poursuivre par un bon chemin. Après avoir traversé horizontalement, monter en direction générale S jusqu'à la crête herbeuse du Tupatupa (4400m environ, 2h).
        Poursuivre horizontalement le long de cette crête vers l'E pendant 1h. Vue très dégagée sur la Cordillera Blanca. On atteint le col où convergent plusieurs chemin dont celui venant de la quebrada Ingenio au S.
        Petit emplacement de camp en contrebas du col, côté S (source). 

        Du col, une sente suit la crête vers le SE jusqu'aux ruines de Yayno, pittoresques, mais dégradées par les graffitis (3h aller-retour).
     

  • 29 Juillet: Descendre dans la quebrada Ingenio au S.

  • Largement au dessus deu confluent avec la quebrada Sheccha, un sentier bifurque à droite (petite montée au départ) et traverse SW jusqu'à la quebrada Sheccha, au dessus des habitations (1h45). On peut aussi traverser au niveau des habitations, un peu plus long mais pittoresque (photo n°17).
        Remonter la quebrada Sheccha, rive gauche puis rive droite, jusqu'à la laguna Huercrucocha (3950m env., 1h). Camp.
     
  • 30 Juillet: Ascension du Pucaraju (5025m) par l'arête N. 
    Le sentier longe la rive droite du lac et remonte la longue vallée qui suit par la rive droite, puis la pente du col de Pucaraju (4650m, 2h45 ). (belles vues, photo n°14 ).
    Du col, traverser à flanc à gauche puis rejoindre l'arête. Eviter quelques petits pointements rocheux par la droite et regagner le faîte à une épaule. Descendre franchement à gauche, contourner plusieurs ressauts en contrebas par des pentes peu raides et regagner le faîte au dernier pointement avant le ressaut terminal.. Descendre à la brèche qui suit, quelques mètres à gauche de la crête, par des rochers raides mais faciles.
    Escalader le ressaut terminal par des plaques de neige et des rochers facile mais délités. On déboucheà une petite brèche peu à droite du sommet N (F+, 2h30). Belle vue (photos n° 15 et 16).
    Le sommet principal est de l'autre côté du petit glacier sommital (crampons, piolet).
     
  • 31 Juillet: De la laguna Huercrucocha, par le col Yanagrahirca (4400m) et Colchabamba jusqu'au camp de Vaquiera.

  • Variante (Antoine et Michèle): Du col de Pucaraju, descendre camper dans la quebrada Huaripampa (1h).
        Descendre cette magnifique vallée très fréquentée par les randonneurs jusqu'à Huaripampa (2h30).
        Prendre un chemin qui remonte rive droite et rejoint la quebrada Morococha. La remonter par le chemin qui rejoint la route un peu avant Vaquiera (1h30).
     
  • 1 Août: Passage du Portachuelo de Llanganuco (4767m) en bus. Le franchissement du col à pied ne présente aucun intérêt et serait pénible en raison des nuages de poussière issus des véhicules qui parcourent  la route non bitumée.

  •     Dépose sur le parking d'où part l'accès au Chopicalqui, situé au pied de la partie raide du col, à l'épingle de la route la plus au SW, au pied d'une moraine.
        Montée par un sentier au camp de base du Chopicalqui (0h30).
     
  • 2 Août: Montée au "camp moraine" par un sentier qui suit la crête de deux grosses moraines (3h). (photo n°19
  • 3 Août: Ascension du Nevado Chopicalqui (6354m) par la voie normale de l'arête SW, par tous les membres de l'expédition.

  • Beau temps sans vent, excellentes conditions de neige.
    Magnifique course de neige variée sur un sommet très élégant, avec des vues splendides. PD+
    Du camp moraine, montée en 6h, descente en 3h (+ 2h pour la descente au camp de base ).
    Plusieurs cordées par jour lorsque le conditions sont bonnes. 


    Départ à 3h du matin;  Pour éviter la désagréable montée de nuit sur les rocailles rive gauche du glacier, il est possible d'établir un camp intermédiaire sur le haut du glacier, vers 5400m à 5500m.
Sur le glacier, contourner les grosses crevasses plutôt par la droite. L'arête s'atteint au col 5600m (photo n° 18) situé à l'E du P.5675 par une très courte pente à 50° avec une petite rimaye. Après de vastes pentes peu inclinées (photo n°20 ), une bosse de 70m à 50° (photo n°21 ), puis l'arête terminale aérienne avec une grosse rimaye à contourner par la droite (photo n°22 ).
    On imagine aisément la grande variabilité des difficultés en fonctions des conditions.
Vue magnifique sur les sommets de la cordillère blanche (photo n°27).
 

  • 4 Août: A partir de ce jour, Michèle Chevalier et Antoine Melchior poursuivent seuls.

  •     Du camp de base du Chopicalqui, descente à la route. Bus jusqu'au parking situé au confluent de la quebradaYanapacha ( ou q. Demanda). Emplacement de camp aménagé de l'autre côté du torrent (Yurac Corral).
        De là, un chemin conduit sans ambiguité au confortable et moderne refuge du Pisco (2h). Vaste emplacement de camp avec source en contrebas du refuge. 
  • 5 Août: Ascension du Nevado Pisco W (5752m) par la voie normale de l'arête SW.

  • Beau temps sans vent, bonnes conditions de neige.
    Magnifique course de neige, très fréquentée. F+
    Incontournable sommet d'acclimatement de tous les alpinistes découvrant la région. 


    Départ à 4h. Suivre le chemin qui monte sur la grosse moraine au dessus du refuge. Lorsqu'il rejoint la crête de la moraine à un replat, descendre à droite sur le glacier par un passage instable et très raide (corde fixe). Traverser le glacier entièrement couvert de grocs blocs morainiques (cairns, itinéraire pénible à suivre de nuit) pour rejoindre la moraine rive gauche. La remonter (traces, cairns) jusqu'à un médiocre emplacement de camp (2h).
    Remonter une moraine puis des dalles peu inclinées jusqu'au glacier issus du col entre le Pisco W et le Huandoy E. Remonter le glacier facile jusqu'au col (5350m, 1h).
    Remonter les pentes peu raides à gauche de l'arête (quelques crevasses, petit ressaut à 35° sous un sérac) puis l'arête terminale facile sauf les cinq derniers mètres à 50° (1h30).
    Piolet et crampons nécessaires, corde pour la sécurité.

    Sommet atteint à 10h: La chaleur rend déjà les lointains brumeux. Pour pleinement bénéficier du panorama exceptionnel, il est souhaitable d'atteindre le sommet avant 9h ( photos n°23 , 24, 25 et 26).
    3h pour la descente jusqu'au refuge + 1h30 pour lecamp de Yurac Corral.

     
    Nota: notre intention initiale était de gravir l'un des sommets du Huandoy, mais en raison du retrait glaciaire, la remontée au plateau 5800m par le versant Etelle que décrite dans le topo Sharman apparait déraisonnablement exposée aux chutes de séracs. En outre le couloir de glace d'accès n'existe plus et est remplacé par une barre rocheuse rébarbative (photo n°28)
     
  • 6 Août: Dans la matinée, transfert pat les "collectivos" (transport collectif par minibus) à Musho (3050m), via la laguna Llanganuco (où a lieu un contrôle du paiement des taxes d'accès au parc du Huascaran), Yungay et Mancos.

  • Dans l'après midi, montée au camp de base du Huascaran (4200m) par un bon chemin (3h).
        Location de mules et contrôle des taxes d'accès au parc au "lodge" de Musho.
     
  • 7 Août: Montée au camp moraine du Huascaran.

  • Petite étape de récupération.
        Remonter une grande zone de dalles peu raides mais lisses par un cheminement complexe, en suivant les cairns et les traces (trois passages d'escalade en II: Le petit ressaut au départ du camp, une fissure vers la gauche un peu plus haut et plus loin une dalle lisse). Une longue traversée vers la droite avec franchissment d'un torrent (attention au verglas) conduit à une moraine.
    La remonter et atteindre le camp le long du torrent, dans une autre zone de dalles peu inclinées. 
  • 8 Août: Montée au camp 2 du Huascaran.

  • Remonter les vires et dalles au dessus du camp moraine pour atteindre le glacier (nombreuses lignes de cairns confuses) et de médiocres emplacements de camp (1h).
    Remonter le glacier peu incliné jusqu'au camp 1 avant les séracs (1h).
    Remonter une pente assez raide entre les séracs (40° maxi) réputée comme le passage clef, mais sans difficulté cette année (photo n°29) et effectuer une longue traversée vers la gauche dangereusement exposée aux chutes de séracs pendant 30 min.
        On atteint le camp 2 sous une grosse rimaye, versant W de la Garganta, vers 5900m (3h du camp1).
     
  • 9 Août: Ascension du sommet S du Huascaran (6768m). 
Du camp 2, franchir les rimayes à droite (très exposé aux chutes de séracs) et remonter le vaste plateau glaciaire de la Garganta (6015m).
    Monter vers le sommet S en passant entre les séracs: Itinéraire peu évident et très variable. Lors de notre passage, quelques ressauts à 45° et deux murs verticaux de 5m (deux piolets nécessaires, AD+, délicats à la descente) cause de l'échec de nombreuses cordées. Ce passage est compliqué et nécessite un bon sens de l'itinéraire et une juste appréciation des risques. Après une dernière rimaye et une pente à 45°, on rejoint vers 6400m les vastes et interminables pentes sommitales, peu inclinées (photo n°30).
    Départ du camp 2 à 6h30, sommet à 11h juste au dessus d'une mer de nuages, retour au camp 2 à 14h et au camp moraine à 18h.
        Nous étions les seuls sur le sommet ce jour, mais en général bien plus fréquenté car objectif de nombreuses expéditions commerciales.

    Splendide course par son ampleur et la variété de son approche, mais les pentes terminales sont assez fastidieuses et le sommet moins esthétique que le Chopicalqui.
        Cette année au mois d'Août, nettement plus technique que l'arête SW du Chopicalqui et dangereusement exposé aux chutes de séracs.
     

  • 10 Août: Descente à Musho et retour à Las Cordilleras.

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